la poésie,
il a dit qu'on pouvait la dire avec les mots de tout le monde,
avec les mots de tous les jours,
les mots qui viennent de tout en bas,
les mots de la terre et de la rue...
il a dit qu'on a tous quelque chose à raconter
et il a raison monsieur hocine ben
papier kraft,
enveloppe bien remplie,
mon Noël est passé (pas le gros pépé rouge)
non,
qui a envoyé ...
du bonheur entre deux papier,
la lumière d'un fol espoir,
la chaleur d'une communion,
la douceur de sa magie
moi, si déçue de tout,
moi, qui ne fais que de sombres cauchemars
moi, au goût de cendre
...
j'ai eu droit à mon paradis, entre mes mains, tandis que je montais les escaliers ...
tempes chaudes
doigts qui tremblent sur la tasse de noir fumante
une petite blessure à la commissure des lèvres
juste là où ça fait mal
se glisser dans les interstices du temps pour me blottir dans le souvenir de toi
le vaste silence sur la vallée emplie l'ame de stupeur
tu as été le ciel et la lune, mais le quotidien nous a laissé exsangue et morne
je pose du carmin sur mes doigts pour oublier que le sang ne monte plus à nos joues
silence d'hiver, pas feutrés dans la neige, il brûle pourtant en moi des passions d'un autre temps
je ne sais plus trop où poser mes pas
je ne sais plus trop quel soleil aimer
...
voudrais tu quitter ce mutisme ?
poser ici mon temps blanc
mon pain nu
déposer un morceau de moi
pour retrouver un peu de nous
remettre le beau à sa place
redonner un endroit à l'écrit
créer quelque chose sur cette page blanche offerte
...
